Rencontre avec Amélie du Chalard, galeriste

VIVENT LES FEMMES !

Rencontre avec Amélie du Chalard, galeriste.

Balzac Paris est allé à la rencontre d'Amélie du Chalard, fondatrice de la galerie d'art contemporain Amélie Maison d'Art. Son parcours, ses projets, les femmes qui l'inspirent et ses pièces favorites Balzac Paris : découvrez son interview dans notre Journal.

VIVENT LES FEMMES

Rencontre avec Amélie du Chalard, galeriste

« JE M'APPELLE AMÉLIE DU CHALARD, J'AI 33 ANS ET JE SUIS GALERISTE. »

Bonjour Amélie ! Pour celles et ceux qui ne te connaissent pas, qui es-tu ?

AMÉLIE DU CHALARD

Je m’appelle Amélie du Chalard, j’ai 33 ans et j’ai monté il y a 5 ans une galerie d'art contemporain, Amélie Maison d’Art. Le format est assez innovant : nous exposons des oeuvres et des objets d’art dans des lieux exceptionnels pensés comme des appartements, chaleureux et vivants, dans lesquels on peut découvrir les oeuvres en situation.

Exposes-tu des artistes sculptrices dans ta galerie ?

AMÉLIE DU CHALARD

Absolument : ma maman déjà ! J’ai une maman sculptrice, c’est d'ailleurs pour cela que j’ai toujours eu un goût prononcé pour l’art, c'est en quelque sorte un héritage familial. Autrement, on doit avoir une quinzaine de sculptrices, par exemple Pilar Angeloglou, qui travaille des architectures abstraites aux accents méditerranéens, ou encore Anouck Albertini, mais aussi beaucoup d’artistes céramistes ! Aujourd’hui, la frontière entre la céramique et la sculpture s’est vraiment affinée.

Y’a t-il des femmes qui t’ont particulièrement marquées dans ton parcours ?

AMÉLIE DU CHALARD

Bien sûr, je pense à des artistes comme Joann Mitchell et Helen Frankenthaler, deux peintres américaines dont les travaux expressionnistes abstraits me parlent beaucoup. Il y a aussi des artistes presque plus connues pour être des militantes dans leur démarche, comme Niki de Saint Phalle ou Louise Bourgeois.

Autrement, ma mère et ma grand-mère sont aussi intimement liées à mon parcours. Ma grand-mère n'était pas artiste à proprement parler, mais elle était collectionneuse de petits objets, elle adorait chiner, elle passait sa vie dans les brocantes et chez les antiquaires. Ma mère, sculptrice, a elle aussi joué un rôle dans mon parcours. Indépendamment de la sensibilité artistique qu'elle m'a transmise, elle avait développé chez moi un vrai gout de l’entrepreneuriat ! Elle m'a toujours encouragée à travailler, à être indépendante et entrepreneure.

Si tu pouvais vivre 24h dans la peau d’une autre femme, qui choisirais-tu ?

AMÉLIE DU CHALARD

Je pense que je choisirais une grand marchande d'art du XXème siècle comme Peggy Guggenheim. À l'époque il y avait très peu de femmes collectionneuses, elle était très avant-gardiste. Et puis elle avait une espèce d’énergie assez volcanique qui me plaît beaucoup !

Y a t-il une oeuvre d'artiste femme qui t'a particulièrement marquée dans ton parcours ?

AMÉLIE DU CHALARD

Enfant, par leur dimension et leur symbolique forte : les araignées géantes de Louise Bourgeois ! Autrement, les citrouilles de Yayoi Kusama. Il y en a une sublime que j’ai vu lors d’un voyage au Japon sur l'île de Naoshima, juste à l'entrée du port.

As-tu un message à faire passer aux jeunes femmes qui aimeraient, comme toi, monter leur propre entreprise ?

AMÉLIE DU CHALARD

J’ai grandi dans une école maternelle où au-dessus du tableau était écrit : « QOVOP », acronyme de « Quand On Veut On Peut » ! Quelque part, cela m'a guidée depuis que je suis enfant. J’ai eu la chance de grandir dans un cadre avec beaucoup de liberté, où je me disais que tout était possible. Donc je dirais : quand on a une passion, un projet, une envie qui prend aux tripes, il faut s’écouter sans trop se poser de questions, et y aller !