Balzac Paris est allé à la rencontre de Philippine Delaire, comédienne actuellement sur scène dans son spectacle « Télédrama ». Son parcours, ses projets, les femmes qui l'inspirent et ses pièces favorites Balzac Paris : découvrez son interview dans notre Journal.

PHILIPPINE DELAIRE

Je m’appelle Philippine Delaire et je suis comédienne. Je me suis fait connaître sur Instagram pendant le premier confinement en postant des vidéos humoristiques dans lesquelles je joue des personnages et des scènettes de la vie quotidienne. Je n’ai jamais arrêté depuis ! Ce sont d’ailleurs ces vidéos qui nous ont inspirés, mon copain Morgan Autexier (qui est mon co-auteur) et moi, un spectacle que je joue actuellement au théâtre Bo Saint Martin à Paris. En parallèle de ce spectacle je tourne aussi actuellement une série qui sera bientôt diffusée sur M6 ! 

PHILIPPINE DELAIRE

C’est un spectacle qui s’appelle « Télédrama » dans lequel je parodie des émissions de télévision ou de télé-réalité très connues, comme The Voice ou Koh-Lanta ! On y retrouve d’ailleurs certains personnages de mes vidéos Instagram. Les débuts de ce spectacle ont été très intenses : j’ai fait 22 représentations en 25 jours au festival d’Avignon ! Mais c’était génial. Maintenant, je le joue tous les mardis soirs à 21h au Bo Saint Martin à Paris jusqu’au 14 décembre, mais on va surement prolonger jusqu’en mars ! L’idée serait d’enchaîner avec d’autres dates hors de Paris à partir d’avril. Mais je joue déjà deux dates à Bordeaux les 4 et 5 novembre, et à Toulouse le 6 novembre !

PHILIPPINE DELAIRE

Les femmes qui m’ont le plus aidée et soutenue sont les femmes de ma famille ! Ma mère, mes soeurs… et mon frère, même si ce n'est pas une femme ! J’ai la chance d’avoir un entourage qui me soutient énormément. Après le bac, je me suis lancée dans des études de psychologie alors que je rêvais déjà d’être comédienne. Lorsque j’ai finalement annoncé à ma famille que j’arrêtais ma licence pour retourner au théâtre, ils m’ont tout de suite dit « Ah ! Enfin tu fais ce que tu aimes ! ». Depuis, ils ont toujours été derrière moi. Par exemple, ma mère et mes soeurs m’écrivent toujours avant et après mes représentations ! 

Et dans les femmes qui m’inspirent, je ne suis pas trop du genre à être « fan » de quelqu’un en particulier, je n’ai pas vraiment d’idole et je n’en ai jamais vraiment eu. Mais par exemple, dernièrement lorsque j’ai vu le spectacle de Camille Chamoux, je me suis dit « Ok, c’est exactement ça que j’ai envie de faire ». C’est une vraie comédienne sur scène, qui joue des personnages, qui raconte une histoire, avec un fil rouge… C’était très inspirant. 

PHILIPPINE DELAIRE

Je dois avouer que j’ai mis du temps à assumer que j’entrais dans la catégorie « humoriste ». J’avais toujours rêvé de tragédie, de sang et de larmes, au cours Florent, je ne travaillais toujours que des longs monologues tragiques ! Mes professeurs m’ont rapidement fait comprendre que j’avais du potentiel pour la comédie, et en commençant les vidéos sur Instagram, c’est là que j’ai vraiment compris par moi-même que je pouvais me faire ma place dans cette catégorie « humour ». 

Ce que je trouve génial aujourd’hui, c’est que sur Instagram, il y a une vraie bande de nanas qui font de l’humour. C’est devenu un genre à part entière, et il est pris d’assaut par plein de femmes ! Laura Felpin, Anaïde Rozam, Lison Daniel… Je suis arrivée avec cette vague, alors pour moi, c’est une évidence que les femmes ont un vrai rôle à jouer dans la scène humoristique aujourd’hui ! 

PHILIPPINE DELAIRE

C’est drôle parce que quand je disais plus tôt que je n’avais pas vraiment d’idole, il y a eu une exception dans ma jeunesse et c’est Janis Joplin ! Quand j’étais jeune, j’étais fan. Donc 24 heures dans la peau de Janis Joplin à Woodstock en 1969, ça j’avoue que j’aimerais voir à quoi ça ressemble ! 

PHILIPPINE DELAIRE

Je pense que je vais donner les même conseils que ceux que l’on m’a donné. À savoir : y croire, se battre, ne pas abandonner, même quand des gens vous disent que vous n’êtes pas capable ! Quand on veut quelque chose et qu’on s’en donne les moyens, si l’on y croit vraiment fort, je suis persuadée que l’on peut y arriver. L’autre conseil que je donnerais, c’est d’être initiateur de ses propres projets. Il ne faut rien attendre de personne, ça ne tombera pas tout seul. Il faut se bouger, travailler, travailler, ne pas se reposer sur ses acquis ni se reposer sur des gens. Il faut compter sur soi-même avant tout ! Et quand ça ne marche pas, quand il y a des flops (il y en aura plein !), ne lâchez  rien ! Vous allez y arriver.